Sous les influences diverses, Analamanga se modernise et devient Tana, la Royauté cède la place à la République, certains monuments prennent feu au gré de la négligence, des intentions malveillantes ou pour des raisons d’ordre politique, mais l’histoire de Madagascar persiste. Antananarivo est toujours la capitale. Impossible de déplacer les 12 collines sacrées qui l’entourent au sommet desquelles les Rova ou leurs ruines, sinon des patrimoines, marquent l’histoire de l’Imerina.

Rova de Manjakamiadana
Faîtes la découverte des 12 patrimoines historiques aux alentours d’Antananarivo.Dominant la ville des mille, traduction littérale d’Antananarivo, le Rova de Manjakamiadana culmine à 1430 m d’altitude. Les rois et reines qui ont marqué l’histoire du Royaume Merina, mais aussi celle des Malgaches s’y sont succédé jusqu’en 1896, année de l’exil de la Reine Ranavalona III qui mit un point final à la monarchie malgache. Le Palais de la Reine a connu des hauts et des bas y compris l’incendie du 6 novembre 1995.

Rova d’Ambohimanga
ambohimangaSept portails royaux et une forteresse composent le palais d’Ambohimanga. Devenu plus tard un musée, ce site historique est dans la liste des patrimoines de l’UNESCO. Le Roi Andrianampoinimerina y résidait durant les premières années de son règne. Le Rova d’Ambohimanga est le symbole de l’unification du royaume Merina.

Rova d’Ilafy
palais-radama-2-ilafyC’était le fief du Roi Radama II. Le souverain malgache, assassiné le 11 mai 1863, avait été inhumé sur place puis transféré au domaine du Rova de Manjakamiadana vers la fin du XIXe siècle. Le Rova d’Ilafy se dresse sur la colline des pintades ou Ambohitrakanga située à 10 km environ au nord d’Analamanga. Il abrite un musée.

Rova d’Ambohidratrimo
Jadis palais royal où résidaient sept rois successifs, il a été victime de bombardements à la Seconde Guerre mondiale. Les fondations d’anciennes cases royales, les 3 tombeaux royaux, la sculpture représentative de la fécondité féminine et des vestiges culturels sont préservés sur les lieux jusqu’à l’incendie du 29 août 2015. Depuis la Nationale 4, une route bitumée mène vers les ruines du Rova d’Ambohidratrimo.

Rova d’Antsahadinta
Une case royale en bois devenue plus tard un musée et des tombes parées de « tranomanara » distinguent ce haut lieu historique aménagé sous le règne du roi Andriamangaritra à l’aube du XVIIIe siècle. Le Rova d’Antsahadinta se dresse sur une colline à 17 km au sud-ouest d’Antananarivo.

Rova d’Alasora
Un village entouré de fossés dits « hadivory » et « hadifetsy » construit par le roi Andriamanelo qui y régnait de 1540 à 1575, un palais à accès unique dit « vavahady », portail fait de pierre plate qu’on peut repérer par des figuiers ou « aviavy », arbres qui symbolisent la royauté… Ce furent les premières infrastructures d’Alasora. Certes, le Rova d’Alasora n’est plus qu’une histoire mais la caste des Velondraiamandreny a été chargée d’entretenir jalousement ce qui reste ainsi que les rites afférents. De 1675 à 1710, Andriamasinavalona bâtit les « Fasana fito miandalana », tombes des rois et de leurs familles, et érigea une stèle au lieu dit Ambatomitsangana. Sur cette pierre levée figurent son nom et ceux de sa progéniture, ce qui fit dire à Andrianampoinimerina, plus tard : « Ambohimanga est la colline de la dynastie de l’Imerina, Antananarivo celle de la réunification et de la consolidation du Royaume et Alasora celle de l’origine des ancêtres. » À noter que ce grand souverain y fit résider son épouse Ramanantenasoa.

Colline d’Ambohimalaza
Tout comme Alasora, c’est un haut lieu de sacrifice. Ce rite courant chez les Malgaches a débuté par l’abattage d’un zébu sur la colline. Ici, il n’y a pas de palais. À la place, il y a de nombreuses tombes royales qui se reconnaissent par leur « tranomasina ». Le prince Andriantompokoindrindra d’Ambohimalaza a ordonné de coiffer ces tombeaux de ces emblèmes royaux sous forme de maisonnettes, ce fut l’avènement des « tranomanara ». Par ailleurs, la baignade des rois ou « Fandroana » s’y déroulait périodiquement.

Colline d’Ampandrana
Non moins sacré, c’est le lieu où sont inhumés les premiers rois Hova. Situé au sud de la capitale, il est difficile d’accès. Cela n’empêche guère leur descendance de s’y rendre en pèlerinage. Il est bon de savoir que les Hova constituent la caste intermédiaire entre les nobles et les esclaves. On les appelle aussi les hommes libres.

Rova d’Antongona
Un roi nommé Andriambodivato y vivait sous l’ordre du roi Ralambo (1575-1600). Le Rova d’Antongona est un palais juché sur le promontoire de la colline sacrée, laquelle est formée de deux rochers de 1406 m et 1512 m d’altitude. Les fortifications anciennes et le profond fossé qui l’entourent témoignent du caractère défensif de l’endroit. Site touristique par excellence, il est situé à près d’une heure de route d’Antananarivo, suivant la RN1, avant de bifurquer vers la droite au niveau d’Imerintsiatosika. Un musée et un guide vous attendent sur les lieux.

Colline d’Ambohimanambola
Ce lieu sacré a été choisi par le roi Andrianampoinimerina pour abriter son fétiche, Ikelimalaza. Cette idole royale ou « sampy » était formée de deux morceaux de bois assemblés en V. Elle fut jalousement conservée dans un coffret, bien couverte dans de la soie et déposée sur un lit d’argent et de joyaux. Le fétiche avait sa maison, une petite case assez haute entourée d’une cour délimitée par une clôture en bois.

Rova d’Ambohitrabiby
De 1575 à 1610, le roi Ralambo régnait à Ambohitrabiby. Son palais est devenu sa tombe ainsi que celle de ses femmes Rabiby et Rabehavina. Jusqu’à présent, les descendants du souverain s’y recueillent. Le Rova d’Ambohitrabiby, seigneurie et cité royale, fut aussi un lieu de « fandroana ». Cette colline sacrée est devenu un site touristique. Elle mérite un détour. Un guide vous accueillera à bras ouverts et vous racontera les détails de l’histoire. Le Rova est d’ailleurs devenu un musée.

Rova de Kaloy
Le lieu de naissance du grand roi Andrianampoinimerina est représenté par une petite maison, le « trano masana ». C’est le Rova de Kaloy si on peut l’appeler comme tel. Il n’est pas moins signifiant pour les descendants du souverain, les tombes et les stèles anonymes érigées aux environs en sont les preuves. Culminant à 1435 m d’altitude, Kaloy est la colline sacrée la plus éloignée de Tana.

Source http://one-minute-madagascar-news.com/023-connaitre-les-12-patrimoines-historiques-aux-alentours-dantananarivo/