Symbole de la royauté, le zébu de Madagascar est un animal sacré. Signe de richesse et d’opulence, il a marqué l’histoire et la vie des Malagasy. De la naissance à la mort, le zébu accompagne le quotidien de la population.

Le zébu : symbole de puissance et de fortune

Un éleveur de zébu vous le dira : le confort n’est nullement plus important que le nombre de zébus. C’est une question de tradition et de culture. Une personne qui possède 100 têtes de zébus est considérée plus riche que celle qui possède voiture et maison luxueuse. Si vous allez dans le sud de la grande île, vous remarquerez que la fortune d’un homme se compte par ses bovins, mais aussi par ses femmes. Pour le rituel d’un mariage, offrir un zébu « mazavaloha » comme dote marque l’aisance de la famille. Même à la mort, un tombeau avec des têtes de zébu est un signe de la richesse de celui qui est sous terre.

Le zébu et les rituels malgaches

Comme nous l’avons déjà mentionné précédemment, le zébu est un animal sacré. Toutes les circonstances de la vie d’un malagasy tournent autour de cet animal. Mariage, funérailles, circoncisions, naissances… Tout se finit toujours par le sacrifice d’un ou de plusieurs zébus. Ainsi, la bête tuée et sacrifiée fera office de grand repas pour les convives. Et d’habitude, les convives c’est toute la communauté. Dans la région du sud de l’île, le zébu est un vrai culte. Un homme n’est pas un homme tant qu’il n’a pas décapité une tête de zébu. Et là, il n’y a pas de question d’héritage. Le zébu joue aussi un rôle important pour le retournement des morts ou « famadihana », un rituel ancestral pour les Malagasy lors duquel les ossements des morts sont retournés et drapés par de nouveaux linceuls. Sacrifier un zébu est de coutume pour que les ancêtres veillent sur les vivants.

Le zébu : indispensable dans la vie quotidienne des Malagasy

Le zébu fait office d’aide pour les gens qui vivent à la campagne. C’est un outil de travail pour labourer les rizières, travailler les champs de culture, mais c’est aussi un moyen de transport, surtout pour les villageois. Il suffit d’avoir deux zébus et une charrette et voilà, hommes, marchandises, tout se transporte grâce à l’animal. C’est une aide inestimable surtout pour les endroits inaccessibles de l’île. Pour finir, le zébu est l’ingrédient principal de la cuisine typiquement malgache : en « romazava » ou en brochettes.